Comment savoir si on est « soi-même » dans ses relations ?

Temps de lecture : 4 minutes

Être soi-même, ça n’existe pas.

 

Pour répondre à cette question il faudrait déjà savoir ce que veut dire « être soi-même ». Oui parce que ces 2 dernières décennies, les psychologues sociaux ont découvert que l’idée d’un « moi central », d’un « soi » figé et permanent, n’est en fait qu’une illusion (pour la faire courte).

Il n’y aurait pas de vrai soi, mais plutôt un « soi de travail », un « soi de famille », un « soi tout seul » etc. On entend souvent cette métaphore des masques sociaux que l’on porte, c’est exactement ça. Et le « sans masque » n’existe pas (ou alors il y a un gros risque de déconstruction de la personnalité, bref tu vrilles).

Du coup si on part de cette notion qu’être « soi-même » est une illusion, la réponse à la question initiale serait :

Être « soi-même » dépend de ton degré d’authenticité et d’honnêteté avec toi, tes ressentis et comment tu les communiques.

On pourrait résumé « être soi-même » à « être authentique ». Être vrai.

être soi-même

Quelqu’un que j’aime bien me dit quelque chose qui ne me plaît pas trop ou que je n’ai pas envie de faire: Si je ne dis rien ou acquiesce parce que j’ai peur de décevoir, de ne pas être aimé, de vouloir plaire, alors je ne suis pas aligné avec ce que je pense et ressens. Donc je ne suis pas vrai à ce moment, on pourrait dire je ne suis pas « moi-même ».

Être « soi-même » c’est cultiver au quotidien l’authenticité et surtout prendre la responsabilité des conséquences de cette authenticité.

Ce n’est pas chose facile à faire, car cela demande d’accepter que ce que l’on pense et exprime ne peut pas plaire à tout le monde. Et s’il y a bien un jeu auquel on joue tous très souvent, c’est de vouloir se faire aimer, et éviter à tout prix le rejet.

Le « soi-même » sans masque n’existe pas car on ne se voit pas tel que l’on est.

Oui parce qu’on est très fort pour se balader nous-même, à se raconter des histoires, à créer du sens pour expliquer/légitimité ce que l’on vit (ce qui nous permet aussi de bien dormir). A se raconter que l’on est comme-ci, comme-cela. Assumer la responsabilité de qui on est et ce que l’on veut vivre, demande de montrer ses aspérités et de prendre le risque de diviser, donc de potentiellement vivre le rejet, et ça c’est une souffrance qu’il faut être prêt à accepter (et c’est pas facile).

Je pense qu’être soi-même en tant que but à atteindre n’est pas la bonne question à se poser, on ne peut pas savoir si on est vraiment soi-même, on ne peut seulement que se rapprocher d’une vérité de soi, en pratiquant avec discipline au quotidien la conscience et l’attention à soi. L’honnêteté et l’authenticité sont donc les principes pour s’en rapprocher.

Cultiver l’authenticité demande de cultiver l’honnêteté forte vis-à-vis de soi-même.

On peut se faire croire à l’honnêteté et l’ouverture d’esprit par exemple, mais si tu n’arrives pas à surmonter les conversations désagréables et difficiles à entendre avec tes amis, famille ou dans ton couple, alors ce n’est pas le cas. Tu te racontes parce que ça fait cool, c’est bien perçu, mais ce n’est pas vrai.

L’honnêteté vis-à-vis de soi est difficile à pratiquer, car cela demande la discipline d’apprendre à se regarder plus en profondeur, à se poser des questions simples auxquelles il est inconfortable de répondre. Et de ne pas croire les premières réponses conscientes qui viennent (c’est exactement ce que l’on fait dans mon accompagnement sur 5 mois, car il est important de se faire accompagner par un coach/thérapeute pour voir les zones d’ombres qu’on ne voit pas soi-même).

authentique

3 pistes pour cultiver l’authenticité et l’honnêteté avec toi et tes relations :

1. Tu veux quelque chose, tu l’exprimes clairement :

La clé c’est toujours d’exprimer ses limites, assumer ses responsabilités, pas de devenir parfait. Parce que personne ne l’est.

Et si c’est qui est exprimé est destiné à changer l’autre ou qui tu es en tant que personne (changer la personnalité, les valeurs etc) c’est dead. C’est une bataille perdue d’avance, car on ne peut pas changer les gens, le mieux qu’on puisse faire c’est de donner l’exemple.

2. Arrête de chercher à impressionner :

C’est montrer une image encore plus embellie de toi, du coup t’es pas vraiment toi dans ce que tu présentes. Et ce faisant tu empêches le gens de t’aimer comme tu es (même si c’est un mécanisme qu’on fait plus ou moins pour éviter de vivre le rejet).

Dans le cadre du travail, quand c’est pour prouver que tu mérites leur confiance et leur respect.  Et bien, pour de courtes périodes, c’est bien. Mais quand ça devient une recherche d’approbation constante à long terme, c’est là que les choses commencent à devenir toxiques.

3. Ce que tu es vraiment, c’est ce que tu fais quand personne ne regarde :

Je pense que notre soi le plus authentique est celui que l’on est quand on est tout seul et que personne nous voit faire, dans notre intimité la plus intime. Les petites pensées où on se dit putain c’est un peu connard de penser ça, les p’tits trucs que l’on fait en douce et qu’on assume pas. Être « soi-même » c’est aussi apprendre à assumer le côté sombre et moins beau qu’on a en nous, et qui fait parti de nous.

Conclusion express

Bref pour faire simple, au lieu de se prendre la tête avec le trop flou être « soi-même » comme un but à atteindre, prioriser le chemin de l’honnêteté et de l’authenticité avec soi et les autres.

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